Monero (XMR)

Présentation du Monero (XMR)

Monero ou XMR qui signifie « pièce » en espéranto, propose un médium d’échange exactement de la même manière que bitcoin, mais c’est une monnaie comme le dash ou le zcash qui se concentre sur la vie privée, tout particulièrement privilégié pour les activités cybercriminelles comme les attaques au Ransomware, tirant parti de cet anonymat renforcé par rapport au bitcoin.

Beaucoup de gens pense que bitcoin est 100% anonyme. En réalité il est plutôt pseudonyme. Effectivement bitcoin utilise une blockchain qui est public. Il est donc possible de voir les mouvements qui ont eu lieu, le déplacement des fonds d’une adresse à une autre. Il y a des applications permettant de tracer les bitcoins. C’est donc bien « pseudonyme » car associer une identité à une adresse sur la blockchain est plus ou moins ardue selon si on utilise une nouvelle adresse bitcoin plutôt que de réutiliser la même. Certains pirates même, afin de combiner des fonds illicites et légitimes, utilisent des techniques d’anonymisation comme le « mélange » de Bitcoin sur des plateformes d’échange.

Cours du Monero

Ce manque de confidentialité découle donc du fait que bitcoin n’est pas fongible, contrairement à deux billets de 5 euros que rien ne peut différencier : les transactions sont publiques et que chaque bitcoin d’une certaine manière à une histoire de par son « ledger » (registre) public : on peut donc distinguer un bitcoin d’un autre bitcoin.

Puisqu’on peut attacher une identité à un wallet car lorsque vous vous inscrivez sur une plateforme d’échange, la carte d’identité et des informations personnelles sont renseignées, on pourrait imaginer des plateformes qui bloqueraient des fonds en fonction de son propriétaire, une sorte de censure pour de bonnes ou de mauvaises raisons d’ailleurs.

Monero quand à elle est une blockchain dite « opaque » grâce à son algorithme CryptoNote, les détails de toutes les transactions sont dissimulés comme le nom de l’expéditeur et du destinataire, au même titre que le montant de la transaction. Effectivement, depuis 2017, le chiffrement des transactions s’est renforcé avec l’utilisation facultative de l’algorithme en signature de cercle et le recours à des adresses furtives.

Monero utilise pour les transactions sur sa blockchain, l’algorithme « Preuve de travail », permettant de créer de nouveaux blocs dans la chaîne. Avec ce système, les mineurs sont en concurrence pour réaliser des transactions sur le réseau et par la suite être rémunérés.

Monero traite près de mille transactions/seconde maximum. Pour sécuriser une transaction, un bloc nécessite 18 validations et sa vitesse de transaction est de deux minutes en moyenne pour valider et ajouter un nouveau bloc à la chaîne.

Le coût de transaction stagne aux alentour de 0,01 dollar. Il faut compter entre dix et trente minutes pour valider une transaction, un des plus bas parmi toutes les cryptodevises l’heure actuelle.

Grâce à son succès, Monero a déjà connu une belle envolée de sa valeur. Son équipe est très compétente et pratique une politique de développement respectable. De surcroît, Monero est open source et « cross-platform ». Le logiciel est compatible Windows, Mac, Linux, et même Android.

Le problème avec Monero, à l’instar de beaucoup de « privacy coin », c’est qu’elle s’est faite délister des principales plateformes d’échange comme Kraken, Coinbase ou Binance par peur du régulateur. La plupart des traders préfèrent donc investir dans le Bitcoin. L’équivalent du fisc aux États-Unis a annoncé une prime de plus de 600 000 dollars à quiconque parviendrait à craquer le code du XMR.

Heureusement si la vue privée est quelque chose d’important pour vous il y a bon espoir que les plateformes décentralisées comme Uniswap se démocratisent en devenant user friendly ou encore compter sur l’essor d’HTLC, un smart contract nécessaire à l’Atomic Swap, qui permet de se passer de plateforme d’échange pour effectuer une transaction.

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